A busy December for the European Democrats

 

6ème Congrès du PDE

Following the 2014 European elections, the EDP held its Congress in Brussels on the 10th and 11th of December. Delegates from our organisation attended the Congress and we also organised a Board and Council meeting.

 

Concluding the first 3 months of the new Board team, these meetings were an occasion to end the preparations of our 2015 initiatives and actions. These two days were also a warm gathering of Democrats during this festive period. With more than 80 delegates coming from 17 countries, the EDP adopted a motion supported by the Young Democrats for Europe on the importance of having a Democrat political family and cooperating with Liberals in Europe.

Our president Miroslava took the floor during the EDP Congress:

“This is not the first time I get the floor at a EDP meeting but today I am honoured to speak as the newly elected president of the Youth of the EDP and therefore to be the voice of all our members. I would like to underline some changes I think are the most important within our youth organisation:

  • the first milestone was the third congress of our organisation in September in Bilbao. I want to thank our Basque organisation, EGI, as well as the Basque national party. This was crucial and helped us to move toward a renewal: a new 10-member Board was elected with me as President and Mathieu Camescasse as Secretary General, new youth organisations were welcomed – our friends from National forum and UDI – as well as individual members. Our internal problems solved, we could now start anew on an improved and stronger footing and help you.
  • Today we also held our third Board meeting. These regular meetings allow me drawing up new policies. Being exemplary is our objective and I am therefore happy to announce that we have adopted a new Code of Ethics. We want to assure you, as well as everybody, we will work to be an example, to share our common values and beliefs, and be responsible and accountable with regard to finances. We will spend public money wisely.
  • These sound bases allow us working on concrete projects, and on specific issues. One of our next challenges is to strengthen our cooperation and work effectively with the Institute of European democrats and the ALDE group. But more especially and first of all to be the pro-active youth organisation of the European Democratic Party and work closely with you, our MEPs, our MPs. We aim at bringing your work to Youths and European citizens. We will be pleased to work with your office and assistants.”

 

©Soazig de la Moissonniere

Présidentielle en Roumanie : la victoire surprise et les leçons qu’on peut en tirer

Dr. Mihai SEBE

Le 16 novembre 2014, l’actualité politique roumaine a été marquée par la victoire au deuxième tour de l’élection présidentielle de Klaus IOHANNIS, candidat de l’Alliance chrétienne-libérale (Centre-droit), face au Premier ministre social-démocrate, Victor PONTA.

C’est le point culminant d’une campagne électorale assez morne dans l’ensemble qui a évolué entre les deux tours, suite à des erreurs politiques faites par le parti de gouvernement et qui ont mené à la victoire du candidat d’opposition, avec un pourcentage de 54,43%. Il est également important de souligner le taux de participation impressionnant de 64,10%.

Cela a été pour beaucoup de Roumains une réelle surprise si on tient compte de la différence de notoriété des deux candidats et de leurs partis ainsi que les ressources utilisées.

Mais qu’est-ce que cela change ?

On a pour la première fois un président minoritaire, un homme « Nouveaux » : du point de vue ethnique – il fait partie de la minorité allemande – que religieux – de confession protestante – sur le fond d’une campagne politique nationaliste menée par ses adversaires – c’est un message que le peuple roumain envoie à l’Occident.

Les principales causes de la victoire

Klaus IOHANNIS a gagné grâce à 3 éléments apparemment sans lien :

1) la Diaspora roumaine

Ce n’était pas le vote de la diaspora en lui-même qui a réussi à imposer Klaus IOHANNIS comme président mais la mauvaise gestion des élections à l’étranger par le gouvernement roumain. Le nombre insuffisant de bureaux de vote à l’étranger, doublé par la forte émotion produite par les incidents entre les citoyens roumains et les forces d’ordre à travers l’Europe, à cause de leur impossibilité de voter, a été décisif pour les citoyens indécis. Au pays on a eu l’impression qu’on avait à faire à une “action dirigée” qui visait à empêcher la diaspora de voter. Cette impression a suscité de vives émotions et a contribué à la victoire de l’opposition.

2) les conflits au sein de la société roumaine

Les contestations de l’hiver 2011 – 2012 et 2013, menées souvent pour des sujets assez éloignés des préoccupations quotidiennes de la société roumaine (les exploitations minières en utilisant des cyanures, la fracturation hydraulique) ont créé une minorité active d’un point de vue civique qui, peu à peu, a réussi à motiver une masse critique de citoyens à s’intéresser à la vie politique tout en testant les divers moyens de communication alternatifs aux media traditionnels.

Cette masse critique de citoyens a réussi à se mobiliser politiquement dans les moments décisifs – on a donc une vraie « force de choque » civique qui a utilisé avec succès des tactiques de guérillas politique contre des autorités et partis politiques trop importants pour réagir d’une manière aussi rapide, tout en bénéficiant de l’attitude favorable ou au moins neutre de la grande majorité de la population.

Flag of Romania --- Image by © Royalty-Free/Corbis

3) les campagnes de la société civile contre la corruption et l’abus de pouvoir

On a assisté ces derniers mois à un grand nombre d’arrestations dans la classe politique et sur le fond des hésitations ou même de l’hostilité des politiciens. La population semble avoir eu la perception que le gouvernement socialiste et le Parlement essayaient de protéger les corrompus. Par conséquent, une victoire du premier ministre socialiste aurait donné l’impression qu’il était mis un terme à la campagne anti-corruption de la justice et que celui-ci, en sa qualité de président, aurait essayé d’en limiter les actions.

Les leçons à tirer de la campagne présidentielle

1) le rôle des media traditionnels dans le débat politique

Les media traditionnels ont un rôle important mais il ne faut pas surestimer leur force. Une bonne campagne qui utilise des outils alternatifs de communication peut avoir du succès. Les media traditionnels “partisans” ont leur rôle mais pour une plus grande efficacité, impartialité et respect de la vérité, les nouveaux media garantissent une meilleure information. 

2) le rôle de l’Internet et des réseaux sociaux

Les nouveaux media peuvent tout changer comme ce fut le cas lors de ces élections lorsque la diaspora roumaine, qui attendait de voter, a envoyé dans le pays via ces outils, un nombre important de messages de mécontentement vers leurs familles et amis qui, à leur tour, l’ont diffusé. On a donc assisté à une avalanche médiatique ou chaque récepteur est devenu à son tour un émetteur.

3) le problème de la diaspora

Jusqu’à présent, les émigrés jouaient davantage un rôle économique par l’argent qu’ils envoyaient à leurs familles. Mais sur le fond d’une législation électorale déficitaire (l’absence des prévisions sur le vote électronique et par correspondance) et sur le fond d’une mauvaise organisation de la part des officiels, la diaspora a joué un rôle clef dans le combat politique. Désormais, la force politique de la diaspora devra être pleinement considérée.

4) l’importance de la jeunesse

Beaucoup de stratèges politiques ignorent souvent la jeunesse car ils considèrent les jeunes comme un électorat instable, difficile à fidéliser pour une cause partisane. Lors de ces élections présidentielles les jeunes se sont exemplairement mobilisés par rapport aux autres élections et c’est leur vote qui a changé le résultat. Les jeunes ne sont pas réceptifs à la manière traditionnelle de mobilisation partisane mais ils sont assez sélectifs et réagissent mieux aux nouveaux media.

5) le rôle surestimé de l’Église (orthodoxe roumaine)

L’Église orthodoxe roumaine, que beaucoup jugent influente dans les milieux ruraux roumains, a gardé généralement, selon moi, une attitude neutre du point de vue politique et religieux en ne s’engageant pas, à quelques exceptions, dans une campagne négative menée sur les différences religieuses.

6) l’importance des valeurs politiques – la lutte contre la corruption et le « système »

Il est à noter que les valeurs comptent encore. Si on base la campagne politique sur des valeurs réelles, et si on choisit des candidats capables de respecter et de promouvoir ces valeurs universelles (telles la démocratie, l’égalité devant la loi etc.) les chances de succès sont multipliées.

« Dans leurs jugements, les premiers rois étaient parfaits, parce qu’ils avaient fait des principes moraux le point de départ de toutes leurs entreprises et la racine de toute chose bénéfique. Toutefois, ce principe échappe totalement aux personnes d’intelligence médiocre. Ne le saisissant pas, ils n’en prennent pas conscience et n’en étant pas conscients, ils recherchent le profit. Mais dans leur quête du profit, il leur est absolument impossible d’avoir la certitude de l’atteindre jamais. »

Lu Bu-wei 246 avant JC, Premier-ministre chinois sous l’empereur Ying Zheng, Les Annales de Lu Bu-wei, Lu Shi Chun Qiu

7) les spécificités politiques villes – milieux ruraux

Les électeurs des villes sont plus instables et plutôt tentés de voter pour la droite. C’est avec cet électorat qu’on peut faire la différence mais cela suppose un parti très structuré et c’est ainsi qu’on arrive à la dernière leçon donnée dans cette campagne.

8) l’importance de la fidélisation des fiefs électoraux et le rôle d’une campagne intensive de maison à maison – le rôle des activistes et analyses

Il faut développer un appareil politique capable à faire une campagne électorale de maison à maison, un grand réseau, avec des membres prêts à se mobiliser et qui se comportent de façon professionnelle.

Aussi, à partir des résultats des autres élections il faut “particulariser” chaque circonscription électorale et identifier d’une manière correcte les spécificités sociales et culturelles des citoyens de cette circonscription pour pouvoir faire une campagne plus personnalisée.

De plus, il est important d’avoir une direction très bien définie afin de savoir quelle voie il faut suivre et de respecter la vision de cette voie même si les paroles peuvent varier, aussi bien que les circonstances.

Le vote du 16 novembre est encore au début de ses effets. Il vient de libérer toute une série d’énergies sociales et politiques encore très difficiles à quantifier et il demande une analyse approfondie. On a vraiment à faire à un vote positif, pour Klaus Iohannis ou plus probablement à un vote négatif contre l’élite politique roumaine ? Est-ce que c’est le signal d’un changement politique plus profond ? On est en train de voir car l’histoire ne dort jamais.

Romanian presidential elections : a surprise victory and the lessons we can draw from here

Mihai Sebe, PhD

On November 16th 2014 the Romanian political landscape has been shaped by the victory in the second round of presidential elections of Klaus IOHANNIS, the candidate of the Christian-Liberal Alliance (center-right) in front of the social-democrat Prime-minister Victor PONTA.

It was the highlight of a rather dull electoral campaign that has been radicalised between the two electoral rounds due to a series of errors done by the governing party who led to the victory of the opposition candidates with a 54,43%. It is also important to notice the high voting turnout of 64,10%.

This was for many Romanians a reel surprise taken into consideration the difference of public notoriety between the two candidates and their supporting parties as well as the resources used.

But what does this election change?

We have for the first time a minority president, a “New” man: from the ethnic point of view – a member of the German minority – as well as religious – being a protestant – all this on the background of a nationalistic political campaign conducted by his political opponents – this a message of the Romanian people toward West.

The main causes of the victory

Klaus IOHANNIS has won due to 3 elements apparently unrelated:

1) the Romanian diaspora

It was not the vote of the Romanian diaspora in itself that brought the victory of Klaus IOHANNIS but the improper management of the elections abroad by the Romanian government. The inadequate number of voting offices abroad, doubled by the strong emotion produces by the incidents between the Romanian citizens and the law enforcement forces across Europe, due to their impossibility to vote, proven to be a decisive factor for the undecided citizens. Back home there was this impression that we were in front of a “premeditated action” which sought to stop the diaspora from voting. This impression brought up strong emotions and contributed to the victory of the opposition.

2) conflicts from within the Romanian Society

The 2011 – 2012 winter and 2013 protests on topics often alien to the general preoccupations of the society (use of cyanides in mining; fracking) have created an active minority from the civic point of view which, step by step, have succeed in motivating a critical mass of citizens to become interested in the political life while testing alternatives means of communication as regards the traditional medias.

This critical mass of citizens has succeeded in mobilizing itself from a political point of view in the decisive moments – we are dealing with a true civic « storm troop » who successfully uses political guerilla tactics against the authorities and the political parties too large to act in a similar fast way while having as background the support or at least a neutral attitude of the population.

Flag of Romania --- Image by © Royalty-Free/Corbis

3) civil society campaigns against corruption and the abuse of power

We have assisted these last months to a series of arrests within the ranks of representatives of the political class on the background of the hesitations or even the hostility of the politicians. The population thus had the impression that the social-democrat government and the Parliament where trying to protect those accused of corruption. Thus, as a logical conclusion, a victory of the social-democrat Prime minister would have given the impression that the anti-corruption campaign would have been stalled indefinitely and that he, in his capacity as president, would have tried to limit its actions.

Lessons to be learnt from the presidential campaign

1) the role of the traditional media in the political debate

The traditional media have an important role but we must overestimate their force. A good campaign that uses alternates means of communication could be successful. A good campaign that uses alternative communication tools can be successful. The traditional « partisan » media have their role but for a greater effectiveness, impartiality and respect of the truth, the new media guarantee a better access to information.

2) the role of the Internet and of social networks

The new media can change everything like was the case with these elections when the Romanian Diaspora, who was expecting to vote, sent into the country, trough these tools, an important number of discontent to their families and friends, who, spread them even further. We have assisted to a media avalanche where every receptor becomes also a transmitter.

3) the issue of the Diaspora

Until now, the emigrants had a predominantly economic role trough the money they sent to their families. But, on the background of an insufficiently detailed electoral regulations (the absence of electronic and correspondence vote) and on the background of an ineffective organization on the official side, the Diaspora played a key role in the political struggle: from now one the electoral force of the Diaspora is to be fully taken into consideration.

4) the importance of youth

Many electoral strategists often ignore the youth as they are considered to be an unstable electorate, whose support for a partisan cause is difficult to maintain. With this electoral campaign the youth had an exemplary mobilization in regard to other previous elections and their votes change the results. The youth is not receptive to the traditional ways of partisan mobilization and they are quite selective and react better to the new media.

5) the overrated role of the (Romanian Orthodox) Church

The Romanian Orthodox Church, that many perceive as a very influent factor within the rural areas has generally guarded, in my opinion, a politically and religiously neutral attitude and didn’t involved itself, with minor exceptions, in a negative campaign fought upon religious differences.

6) the importance of political values – the fight against corruption and the « system »

It is to be noted that values still count. If we base a political campaign on real values, and if we chose candidates able to respect and promote these universal values (such as democracy, respect of laws, etc.) the chances for success multiply exponentially.

« In making judgments, the Early Kings were perfect, because they made moral principles the starting point of all their undertakings and the root of everything that was beneficial. This principle, however, is something that persons of mediocre intellect never grasp. Not grasping it, they lack awareness, and lacking awareness, they pursue profit. But while they pursue profit, it is absolutely impossible for them to be certain of attaining it.»

Lü Bu-wei 246 B.C., Chinese Prime Minister under Emperor Ying Zheng, The Annals of Lü Bu-wei, Lu Shi Chun Qiu

7) political peculiarities of urban vs. rural areas

The electors from urban area are more unstable and have the tendency to vote for the centre-right. It is this electorate that can make a difference but this requires as a prerequisite a very well organized party and by saying this we arrive to our final lesson of this campaign.

8) the importance of retaining the loyalty of the electoral stronghold and the role of an intensive door to door campaign – the role of activists and of the analyses

Must be developed a political apparatus able to make a door to door electoral campaign, a great network, with members ready to mobilize and who are acting on a professional basis.

Thus, having as basis of research the results from previous elections it is imperative to « personalize » every electoral circumscription and to correctly identify the social and cultural specificities of the citizens from this circumscription in order to undergo a more personalized campaign.

More importantly it is essential to have a well defined direction in order to know the way to go forwards and to respect the vision accompanied this way because even is words may vary, so can the circumstances.

The November 16th vote is yet at the beginning of its effects. It comes to set free a whole range of social and political energies yet difficult to quantify and it requires an in-depth analysis. Are we really dealing with a positive vote, in favor of Klaus IOHANNIS or, most likely, with a negative vote against the Romanian political elite? Is this the signal of a more profound political change? We are about to see as history never sleeps.

Young Democrats for Europe (YDE)
Jeunes Democrates Europeens (JDE)
YDE is the youth wing of the European Party.We embrace the key role of democratic principles, underlined in the Lisbon Treaty and shrined in our political belief: democracy, freedom, equality, participation, sustainability and solidarity.

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