Bonjour. Vous avez été élu au sein du bureau des Jeunes démocrates européens lors du dernier Congrès du mouvement à Bilbao en Septembre. Pour vous, l’Europe doit montrer son visage, alors dites-nous qui vous êtes et ce que vous faites…

 Pouvez-vous vous présenter et nous dire en quelques mots quels sont votre parcours et vos engagements politiques locaux ?

Mon nom est Laura et j’ai 28 ans. Je suis née à Cosenza, en Calabre, au sud de l’Italie. C’est dans cette ville que je suis allée à l’université et que j’ai obtenu mon diplôme en littérature ancienne. Je travaille actuellement à Rome, comme assistante au Parlement. Même si la situation politique en Italie est toujours «confuse», mon travail me permet de comprendre les mécanismes de l’administration et d’augmenter ma connaissance.

J’ai rejoint le Partito Democratico lorsque j’ai eu 18 ans. J’ai participé aux élections dans ma municipalité à 20 ans. Je suis responsablepour cinq ans des questions environnementales. Pendant ce temps, l’API est né : Francesco Rutelli a annoncé qu’il quittait le Partito Democratico dans un livre “Lettre à un parti qui n’est jamais né” et avec une assemblée à Parme où tous les modérés se sontréunis après avoir été déçus. J’ai immédiatement rejoint l’API et après un court laps de temps, nous avons fondé API Giovani. En janvier 2011, nous avons tenu la première assemblée nationale à Rome avec la participation d’environ 300 jeunes de toute l’Italie.

En Septembre 2011, une école de formation a eu lieu en Labro (RI) s’intéressant à plusieurs thèmes tels que : la crise économique, les jeunes dans un monde en mutation, le cycle des déchets,l’Europe et les défis de l’avenir.

Au cours de cette année, une initiative a été organisée contre la mafia à Bologne ; nous avons fait une campagne de communication contre le nucléaire, contre le blanchiment d’argent et le maintiendes services publics lors du référendum. Nous avons organisé une conférence sur l’administration, une veillée aux chandelles contre la violence en Syrie. Diverses initiatives ont été entreprises au niveau local. Encore aujourd’hui, nous sommes particulièrement préoccupés par les questions environnementales.

Au-delà de votre engagement civique, pouvez-vous nous dire quels sont vos occupations/loisirs favoris ?

J’aime la culture, j’ai organisé de nombreuses réunions dans ma ville. Depuis que je suis diplômée en littérature ancienne, j’ai une véritable passion pour les monuments, les sites archéologiques et je peux tout simplement visiter les ruines de la «Magna Grecia». En Italie, les sites archéologiques sont une vraie richesse. Dès que je peux, j’aime marcher sur les pierres remplies d’Histoire etj’aime lire des classiques. Nous pensons généralement que les États-Unis sont un modèle de «démocratie» mais il ne faut pas oublier que la démocratie est née en Europe avec de grands penseursde l’Antiquité. Je rêve d’une Europe à la hauteur de son histoire.

 

L’équipe élue, largement renouvelée autour de Miroslava CALEGARI, est au travail depuis bientôt 3 mois. Pouvez-vous nous indiquer les raisons de votre engagement au sein du mouvement et votre mission au sein de cette équipe ?

Je suis vraiment fière de cette responsabilité dans les JDE et je suis très heureuse que notre parti contienne le terme «démocrate» dans son nom, nous pouvons être la «sentinelle» de la démocratie. De nombreux défis et changements attendent l’Union européenne. En cette période difficile, l’Europe doit retrouver un rôle de premier plan notamment dans la lutte contre le populisme.

Ma contribution à ce projet, en tant que vice-président chargée de l’«Éducation et la formation», est de penser à des idées concernant le renforcement des mouvements populistes et extrémistes. La crise économique a accru le soutien populaire pour les partis et mouvements d’extrême-droite qui ont toujours exprimés des sentiments contraires à l’Union et la solidarité de la communautéeuropéenne en les associant à des attitudes xénophobes. Nous devons prendre des mesures pour étendre “notre” idée de l’Europe parce que nous croyons en une Europe qui serait ouverte, tolérante et plus proche des gens.

Enfin, selon vous, quelle devrait être la priorité de l’Europe et des YDE ces 2 prochaines années ?

Je rêve encore des États-Unis d’Europe. J’aimerais que le PDE contribue à construire ce rêve. Nous pouvons le faire si nous continuons à lutter pour la croissance économique et la reprise de l’emploi, la convergence fiscale, la politique étrangère et énergétique commune. Cela, pour une Europe des faits et non pas seulement des règles.