Bonjour. Vous avez été élue au sein du bureau des Jeunes démocrates européens. Pour vous, l’Europe doit montrer son visage, alors dites-nous qui vous êtes et ce que vous faites…
Pouvez-vous vous présenter et nous dire en quelques mots quels sont votre parcours et vos engagements politiques locaux ?
Je m’appelle Ariane Forgues et j’ai 22 ans. Pour vous présenter rapidement d’où je viens, je dirais que la France est le pays inscrit sur mon passeport, et que mes racines sont à la fois dans le Sud de la France, en Bretagne, en Normandie et en Algérie. Je suis arrivée en France à 15 ans, après avoir passé mon enfance en Europe Centrale, en Afrique occidentale et à Hong Kong. Le fait d’être une « enfant de troisième culture » m’a menée à fortement m’intéresser à la construction des liens interculturels entre les pays quand je suis arrivée en France.

Mon engagement politique a commencé d’une manière non partisane à Sciences-Po Paris quand je me suis investie au sein de Coexister, une association française qui promeut le dialogue et l’entente interreligieuse. Ensuite j’ai participé à la création d’une nouvelle branche du Mouvement des Jeunes Européens à l’Université de St Andrews pendant mon année à l’étranger, durant laquelle j’ai renforcé mon intérêt pour les Affaires Européennes.

En parallèle j’ai décidé de joindre l’UDI, l’Union centriste des Démocrates et Indépendants, à la création du parti par Jean-Louis Borloo en 2012. Je considère qu’être actif dans un parti politique reste l’un des moyens les plus efficaces de faire évoluer la politique, en plus de l’engagement dans la société civile.

Ensuite je suis devenue active au sein de la branche étudiante de l’UDI à Sciences-Po Paris, où j’ai été élue chargée de communication pendant ma première année de Master. Maintenant que je suis de retour en Grande-Bretagne pour un Master de sciences politiques européennes à la LSE (Ecole de sciences politiques et économiques de Londres),je suis redevenue active au Mouvement des Jeunes Européens en rejoignant son bureau national pour cette année. Cet engagement vient en complément de mes responsabilités chez les Jeunes Démocrates pour promouvoir l’intégration européenne comme un moyen de résoudre les crises auxquelles l’Union est actuellement confrontée.

Au-delà de votre engagement civique, pouvez-vous nous dire quels sont vos occupations/loisirs favoris ?
J’aime découvrir des endroits rares et des merveilles cachées là où je vais, découvrir les cultures étrangères (il n’y a rien de mieux que la danse africaine, la musique latine et la nourriture polonaise). Je passe aussi beaucoup de temps à lire, cela va de la science-fiction à l’héroic fantasy et aux livres d’inspiration (l’Alchimiste), en passant par la littérature française (Cyrano de Bergerac, Belle du Seigneur). Je peux passer des heures à écouter certains humoristes, Pierre Desproges, Monty Python, Stéphane de Groodt, Raymond Devos.

Enfin, selon vous, quelle devrait être la priorité de l’Europe et des YDE ces 2 prochaines années ?
Je m’intéresse aux politiques européennes depuis plusieurs années maintenant, et je suis de plus en plus convaincue de la nécessité de bâtir une europe fédérale (ou un noyau fédéral). Une Union incomplète avec des institutions qui sont toujours en construction mène à des problèmes fonctionnels, la seule solution efficace est donc de terminer le processus d’intégration européenne. S’arrêter à mi-parcours en accusant l’Union Européenne de problèmes structurels n’a pas de sens sans un projet pour corriger ce qui ne fonctionne pas et améliorer ce qui ne fonctionne pas parfaitement bien.
Dans cette idée, mon engagement auprès des Jeunes Démocrates Européens vient de cette volonté de participer au débat politique pour l’intégration européenne, dans ces temps où l’euroscepticisme gagne du terrain et où nombre de nos élites semblent renoncer à construire des ponts entre les pays.

J’ai eu l’extraordinaire opportunité de m’investir auprès des YDE en tant que représentante de l’UDI Jeunes. Ma mission sera de développer les partenariats avec les organisations extérieures et les potentiels candidats à une adhésion au Mouvement des Jeunes Européens. Je m’appuierai sur le travail de Sarah Robin et Pierre Bornand.